A juste titre les demandeurs, dans l’action en responsabilité, dirigent leur action tant contre l’avocat que contre l’assureur de celui-ci dans le cadre de l’action directe. En cas de décès, de disparition, de liquidation judiciaire, ils peuvent ainsi poursuivre l’action sans se voir opposer l’interruption de l’instance ou la cessation des poursuites individuelles.
Ce faisant le demandeur, en cas d’échec, prend le risque de payer une indemnité au titre de l’art. 700 du Code de procédure civile. Ici l’avocat reçoit 5.000 euros et l’assureur une indemnité identique, soit au total 10.000 euros.
Les assureurs et les courtiers ne communiquent pas facilement la copie des polices d’assurance. Elles seraient pourtant de nature à éclairer les juges. En effet, comme en l’espèce (police mise au point par la Société de Courtage des Barreaux) l’indemnité au titre de l’article 700, de par les termes de la police, revient dans son entier à l’assureur.
Ainsi, quand les juges condamnent à verser 5.000 euros à l’assureur, ils lui allouent en réalité 10.000 euros. Le savaient-ils ?